RESPIRE : SURVEILLANCE DU RECRUTEMENT LARVAIRE EN MÉDITERRANÉE FRANÇAISE #13

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S’appuyant sur la Directive Cadre européenne « Stratégie pour le milieu marin » (DCSMM), et sa volonté d’atteindre le « bon état écologique » de l’ensemble des eaux marines, l’Université de Perpignan et ECOCEAN ont initié, en collaboration avec l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (AERMC), le réseau de surveillance RESPIRE. Déployé dans le but de décrire la dynamique spatio-temporelle de l’arrivée des post-larves de poissons sur les côtes de la Méditerranée, ce réseau a été mis en place en 2014, et les premiers suivis ont débuté en mars 2015. 30 sites de suivis sont aujourd’hui répartis sur toute la côte méditerranéenne continentale française et en Corse.

L’acquisition des données se fait annuellement, à raison de trois suivis par an en mars, juin et octobre. Les comptages s’effectuent sur des Unités d’Observation Standardisées (UOS) installées dans des ports de plaisance (reconnus dans la littérature comme des zones de nurserie), puis sur des zones à l’interface entre le milieu ouvert et les zones de nurserie (les digues et les enrochements en sortie de port) et sur des zones naturelles à proximité, afin de renseigner l’intégralité des actuelles nurseries de Méditerranée (aussi bien naturelles qu’anthropiques).

 

Suivi des post-larves en apnée le long d’une zone anthropisée @Ecocéan

Le réseau RESPIRE ne vise pas l’évaluation exhaustive des assemblages de jeunes poissons mais permet d’avoir une représentation la plus pertinente possible d’éléments biologiques.

–> Aujourd’hui, les objectifs du réseau visent donc à :

Etablir l’état écologique des populations de post larves qui arrivent à la côte et contribuer à définir l’état écologique des populations de poissons côtiers,
Acquérir des données permettant de caractériser l’intensité d’arrivée des jeunes stades de poissons pour, in fine, se projeter sur la dynamique de population des espèces adultes en zone côtière,
Disposer de supports de connaissance et de recherche, ainsi que des documents de référence sur l’état du recrutement larvaire sur la côte méditerranéenne,
Fournir des éléments de calibration des opérations de restauration engagées dans les zones portuaires.

 

 

 

 

 

 

Exemple des fiches synthétiques présentant les typologies. @Ecocéan

Après des ajustements lors du premier cycle de surveillance (2015 à 2019), une première grille de qualité de la colonisation a pu être proposée entre 2019 et 2021, ainsi qu’un découpage de la côte en différentes typologies, permettant ainsi de définir des zones géographiques relativement uniformes d’un point de vue physique, chimique, géologique et/ou biologique. L’évaluation de la colonisation se fait désormais indépendamment dans chacune de ces typologies, à l’image du travail effectué sur les masses d’eau dans le cadre de la DCSMM.

Jeune Mérou brun, E.marginatus, de 5cm aux Embiez

 

Dans chaque typologie, plusieurs sites sont aujourd’hui expertisés :

Un ou des sites de référence, situés en zone naturelle et considérés comme représentatifs de la typologie « sans pressions » ;
Un ou plusieurs sites de surveillance, soumis à plus ou moins de pressions ou à différentes pressions, représentants l’hétérogénéité de la typologie.

 Amélie Fontcuberta, Ecocéan

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