REPIC

REPIC : UN PROGRAMME EXPERIMENTAL DE RESTAURATION DES HERBIERS DE POSIDONIE !

Le programme REPIC (REstaurer la Posidonie Impactée par les anCres) a été initié en 2019 par Andromède Océanologie et l’Oeil d’Andromède en partenariat avec l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et NAOS. Sur la période 2022-2024, le programme s’est vu appuyé par de nouveaux partenaires qui sont la Fondation de la Mer et la Fondation Artelia. A partir de 2024, le projet est soutenu par le Fonds Nature 2050 et par le Fonds MAIF pour le vivant. REPIC permet de replanter des fragments d’herbier de posidonie sur des sites de restauration particulièrement impactés par le mouillage et, ainsi, d’engager une dynamique de restauration (renforcement des populations) de ces herbiers. Le programme utilise une technique de prélèvements sans impact sur les herbiers : la plantation de faisceaux flottants arrachés par les ancres durant la saison estivale (ou cassés de manière naturelle). Ces fragments présentent les avantages suivants : une grande disponibilité, un effort de collecte modéré, un impact nul sur les populations existantes. Ces fragments sont repiqués dans des zones de matte morte à l’aide d’agrafes métalliques dégradables spécialement conçues pour le projet.

 

Le repiquage se fait à la main sur des zones prédéfinies après que les fragments aient été entourés d’une agrafe biodégradable. @Andromède Océanologie.

 

Depuis la mise en place du programme il y a cinq ans, trois sites de restauration (Golfe Juan, Rade de Beaulieu sur Mer, Rade de Villefranche sur Mer, entre 1,5 et 30 mètres de profondeur) ont été définis. Du fait des anciennes dégradations subies par l’herbier de posidonie et des nouvelles mesures de protection mises en place (réglementation du mouillage notamment), ces sites géographiques du programme REPIC constituent aujourd’hui des zones à restaurer propices pour tester de nouvelles méthodes de restauration de ces herbiers.

Entre 2019 et 2023, le programme s’est affiné et perfectionné. Les actions engagées depuis le début de REPIC ont permis de sélectionner la méthode de repiquage, les zones choisies, de tester l’effet de la profondeur sur la survie des transplants, d’analyser la reprise énergétique au cours des années, les tendances de progression, de régression ou de stabilisation de l’herbier en voie de restauration, etc. Des indicateurs de suivi robustes  permettent donc d’évaluer l’efficacité des mesures de restauration au cours du temps grâce à différentes méthodes (photogrammétrie, comptage des faisceaux, analyses en laboratoire), et constituent une base de données solide et propice à l’analyse et la compréhension des résultats.

 

Une zone en cours de restauration – Beaulieu sur Mer, 2022 (© Laurent Ballesta, Andromède Océanologie)

 

Grâce aux différentes campagnes menées entre 2019 et 2023 (108 jours de terrain, 730 heures de plongée), la surface totale de restauration a atteint les 2000 m² avec plus de 140 000 faisceaux repiqués. Le taux de réussite de l’opération REPIC est aujourd’hui estimé à plus 80 %. Les données du suivi scientifique sont traitées et portées à connaissance sur la plateforme cartographique en ligne pour la surveillance des eaux côtières et des écosystèmes de Méditerranée MEDTRIX (http://plateforme.medtrix) dans le projet RESTAU-MED qui présente des projets de restauration écologique. Pour plus d’informations sur ce réseau vous pouvez consulter la page du projet RESTAU-MED.

Les prochaines missions du projet REPIC prévues dès l’été 2024 nous permettront de poursuivre notre travail sur les sites de restauration de Beaulieu sur mer, Golfe Juan et Villefranche de manière efficace.

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Vue d’ensemble d’une zone en cours de restauration – Beaulieu sur Mer, 2022 (© Laurent Ballesta, Andromède Océanologie)

Contact : Gwenaëlle Delaruelle, gwenaelle.delaruelle@andromede-ocean.com

Porteurs du projet : Andromède Océanologie et l’Œil Andromède

Fréquence d’actualisation : Annuelle

Partenaires : Un projet soutenu par NAOS, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse, la Fondation de la Mer, la Fondation Artelia, le Fonds MAIF pour le vivant et le Fonds Nature 2050.

Un projet soutenu par