La lagune de Marchica (ou encore lagune de Nador) est l’unique lagune sur la façade méditerranéenne du Maroc. Elle constitue un exemple de zone côtière vulnérable en pleine mutation socio-économique. La forte urbanisation qu’a connue son rivage a engendrée des perturbations de natures diverses (pollutions, pertes d’habitats, etc.) qui se sont répercutées sur les valeurs, fonctions et services écologiques de cet écosystème.
L’observatoire de la Marchica a été créé dans le cadre du projet « Plan Global de dépollution et de protection de la lagune de la Marchica » piloté par La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et financé par Le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) en concertation avec l’Agence Française de Développement (AFD). Il devrait aider à améliorer la compréhension des grands défis environnementaux dans la lagune et permettre des prévisions pertinentes pour la gestion intégrée de cet écosystème. En 2016, dans le cadre d’un partenariat entre institutions marocaines (Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, Institut National de Recherche Halieutique, Université Mohamed V de Rabat) et françaises (Conservatoire du Littoral de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres et l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse), une base de réflexion a permis d’établir un programme de surveillance articulé autour de la diversité biologique, la qualité de l’état de l’environnement et la gestion des pressions-menaces dans la Marchica. Le réseau de surveillance ainsi que les indicateurs de suivi ont été adoptés de manière participative par tous les acteurs locaux impliqués de loin ou de près dans l’alimentation de l’observatoire de la Marchica.
Les principaux indicateurs de la qualité des eaux de la lagune suivis se rapportent aux « Poissons », « herbiers de Cymodocea nodosa », « invertébrés benthiques », « nutriments », « paramètres physico-chimiques », « éléments traces métalliques », « suivi socio-économique des activités de pêche », « espèces non-indigènes », « suivi des actions d’ingénierie écologique (Biohuts) » et dans un futur proche « le suivi de récifs artificiels ».
Cet observatoire est actuellement coordonné conjointement par l’Institut National de Recherche Halieutique – Centre Régional de Nador et l’Université Mohammed V de Rabat.
Contact : Hocein Bazairi (hoceinbazairi@yahoo.fr)
Porteurs de projet : INRH – http://www.inrh.ma et Université Mohammed V de Rabat – http://www.um5.ac.ma
Fréquence d’actualisation : Tous les ans
Partenaire : Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse