RESTAU-MED

@Laurent Ballesta, Andromède Océanologie

RESTAURATION ECOLOGIQUE EN ZONE COTIERE MEDITERRANEENNE

La mise en œuvre des politiques de gestion de l’espace littoral et marin s’appuie sur trois axes : la lutte contre la pollution, la non-dégradation des habitats côtiers (comme la destruction des herbiers de posidonie par les mouillages ou les aménagements littoraux) et la restauration écologique. La restauration écologique de la zone côtière Méditerranéenne est une politique récente qui vise à accélérer le retour d’une espèce ou d’une fonction écologique dans un site dégradé où les sources de dégradation sont maitrisées ou ont disparu.

 

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter et télécharger les documents ci-dessous :
https://www.eaurmc.fr/upload/docs/application/pdf/2017-05/2014-restauration-mediterranee.pdf
https://www.nappex.fr/wp-content/uploads/Guide-DRIVER_version-fran%C3%A7aise-corrig%C3%A9e-2016.pdf

 

Le projet RESTAU-MED présente à l’échelle de la façade méditerranéenne, l’ensemble des projets de restauration écologique : les opérations de restauration de la fonction de nurserie (équipement des ports en habitats artificiels, mise en place d’aires de carénage) ;  les opérations pilotes qui visent à mettre au point des outils opérationnels (AGDE, CREANURS, DIAG-SETE, GIREL, LA CIOTAT, MENTON, PARARESTOR, PORQUEROLLES, PRIME, TRANSCOR, RECIF-LAB, RECOLAG, REMORA, REPONSE, RESCOR, REXCOR, 3D’COMPLEX), ainsi que les opérations d’envergures dont l’élaboration doit permettre une planification des actions correctives à une échelle spatiale importante (IZOMARE, Récifs PRADO, REPIC, SAR-LAB).

Présentation des différents projets de restauration

AGDE : La ville d’Agde soutient plusieurs projets de restauration :

– Colle ta gorgone (Gestion et restauration expérimentales des populations de gorgonaires sur les sites de plongée) ;

– Cystoseires (Restauration des populations de cystoseires éteintes localement dans l’aire marine protégée de la côte agathoise) ;

– X-REEF, Optimisation du balisage des 300 mètres (Restauration naturelle des petits fonds côtiers par l’optimisation du balisage des 300 mètres) = le projet X-REEF a permis de développer des systèmes de lestage pérennes (stable aux houles hivernales) qui, de part leur complexité et leur modularité, permettent de créer un habitat rocheux les espèces fixées et mobiles ;

– Restauration du coralligène (Réaménagement de l’habitat coralligène)

– RECIF-LAB (Restaurer les fonctionnalités écologiques des écosystèmes littoraux altérés par les aménagements côtiers et les activités anthropiques):  Le projet RECIF’LAB est un Programme d’Investissement d’Avenir coordonné par la Ville d’Agde en partenariat avec Seaboost. Il s’articule en 4 lots dont l’objectif commun vise à proposer une approche innovante intégrant les enjeux côtiers et du large pour la reconquête de la biodiversité, tout en intervenant sur les pressions et impacts qui leurs sont associés. Le lot 1 – s’intègre dans l’axe stratégique 1 du projet RECIF’LAB à savoir : considérer les ouvrages maritimes de la collectivité comme des écosystèmes marins à part entière, et agir de sorte à ce que leur potentiel écologique soit pleinement exploité. Ce dernier intègre la réalisation d’un diagnostic intraportuaire de l’ensemble des ouvrages, l’installation de nurseries dans le port du Cap d’Agde ainsi que l’immersion des systèmes de lestages éco-conçus pour améliorer la gestion des mouillages forains dans l’Avant-Port.

>> Personnes en charge du projet : Mélissa TROUGAN (melissa.trougan@ville-agde.fr) et Renaud Dupuy de la grandrive (renaud.dupuy@ville-agde.fr) de la Ville d’Agdehttps://www.ville-agde.fr/

 

CREANURS : Création de nurseries (pour la nutrition), de frayères artificielles (pour la reproduction) et d’abris-refuges (contre la prédation) pour favoriser le taux de survie des jeunes stades et favoriser la reproduction des géniteurs.

>> Personne en charge du projet : Sylvia Agostini (agostini_s@univ-corse.fr) de l’Università di Corsica – https://www.universita.corsica.fr/

DIAG-SETE : Le projet DIAG’SETE est une étude coordonnée par Port Sud de France en partenariat avec Seaboost et l’IFREMER. Il s’articule en différents lots dont l’objectif commun vise à proposer une approche innovante visant à caractériser le milieu portuaire (port de commerce, port de plaisance, canaux urbains), les enjeux écologiques et les pressions locales dans l’optique de la mise en place d’actions d’ingénierie écologique portuaire pour la reconquête de la biodiversité, tout en intervenant sur les pressions et impacts qui seraient identifiés.
L’étude comprend une synthèse bibliographique et vise à réaliser un diagnostic intraportuaire de l’ensemble des bassins pour en caractériser leurs potentialités écologiques et ce par typologies d’ouvrages et par secteurs en vue de la proposition d’un plan d’actions interne à Port Sud de France. 

GIREL : GIREL est un programme de Recherche et Développement portant sur la Gestion des Infrastructures pour la Réhabilitation Ecologique du Littoral. Cette opération pilote ambitieuse et multi-thématiques se situe dans l’enceinte du Grand Port Maritime de Marseille, sur les sites de Fos-sur-Mer et de Marseille.
GIREL vise à apprécier la capacité technique à retrouver au sein du port des fonctionnalités écologiques perdues lors de la construction des aménagements grâce à l’équipement des infrastructures avec des nurseries artificielles. Les équipements développés et testés dans le cadre du pilote Eco-Récifs ciblent spécifiquement les jeunes poissons, en reproduisant certaines caractéristiques des petits fonds côtiers. Le projet a pour objectif opérationnel de développer des aménagements écologiques qui ne perturbent pas les activités portuaires et
nécessitent un entretien minimum. 

>> Personne en charge du projet : Matthieu Lapinski (matthieu.lapinski@seaboost.fr) de Seaboosthttps://www.seaboost.fr/

• IZOMARE :

Le projet IZOMARE, porté par Andromède Océanologie en 2022-2023 et soutenu par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (RMC) a consisté à réaliser un inventaire des zones marines côtières nécessitant des actions de restauration écologique et du paysage en Méditerranée française, et s’est décliné en trois axes de travail :

  1.         La synthèse des solutions techniques et opérationnelles existantes

Grâce à une importante recherche bibliographique, des fiches synthétiques présentant 42 projets de restauration ciblant dix espèces / habitats différents principalement localisés en Méditerranée ont été créées. 62% des fiches rédigées ont été validées par les porteurs de projets. Tous ces projets ont montré que des solutions opérationnelles existent avec des résultats prometteurs.

  1.         La localisation et cartographie des zones où les écosystèmes ont été dégradés ou détruits en Méditerranée française, sur la période 2017-2022.

Un atlas localisant une dizaine d’altérations (= pressions potentielles ou effets de pression) sur la façade méditerranéenne française a été créé. Ce bilan, issu de la consultation d’acteurs du littoral, d’analyse de bases de données internes à Andromède Océanologie et de bases de données externes (représentant un total de 2500 altérations relevées in situ) a permis de cibler les priorités en termes de restauration écologique et du paysage sur le littoral français mais aussi d’avoir une visibilité sur les besoins concernant les états de santé de certains milieux ou espèces. De plus, le projet a permis l’identification de zones adaptées pour répondre à la nécessité de restaurer des herbiers de posidonie en particulier.

Cette analyse spatiale pourrait servir aux services de l’Etat, gestionnaires, financeurs et porteurs de projets pour orienter leurs actions dans certaines zones adaptées et concernées par un réel gain écologique. La mise en perspective des coûts de restauration des herbiers de posidonie dans ces zones adaptées et des bénéfices financiers qui en découlent est un parfait exemple pour encourager et faciliter la mise en œuvre de projets de restauration sur le territoire.

  1.         Des propositions d’actions d’aide au rétablissement de ces écosystème.

Pour chaque altération, une identification des impacts/problèmes qui en découlent pour les écosystèmes a été listée dans un tableau (liste non exhaustive). Ces actions d’aide au rétablissement des écosystèmes ont permis de porter à connaissance les outils existants en termes de solutions possibles aux problèmes engendrés par les dix altérations recensées dans l’axe 1.

Toutes les données de ce projet sont disponibles dans le projet RESTAU-MED sur la plateforme MEDTRIX. Elles sont en accès libres afin d’encourager et de faciliter la mise en œuvre de projets de restauration écologique et du paysage sur le littoral méditerranéen français.

• PARARESTOR : Restauration des populations d’oursin (Paracentrotus lividus) en Corse par la création de microhabitats et/ou relâchers de juvéniles.

PRIME : Posidonia Restoration Initiative for a resilient Mediterranean Ecosystem

Le projet PRIME vise à replanter des fragments de posidonie récupérés en épave pour restaurer les herbiers de posidonie dégradés. Cette initiative a débuté en 2024 dans l’Écomusée sous-marin de Cannes, avec pour objectif de restaurer près de 4000 m² en trois ans (2024-2026). La replantation sera suivie pendant cinq ans (2027-2031) pour évaluer le succès du projet. En septembre 2025, près de 2700 m² on déjà été restaurés, sur 67 jours de mission et plus de 750 heures de plongée sous-marine.

>> Site internet : https://naturdive.com/actions/prime-posidonie/

>> Personne en charge du projet Samuel JEGLOT – sjeglot@naturdive.com

REPIC : Restauration des herbiers à Posidonie (Posidonia oceanica) par transplantation.

Pour plus d’informations concernant ce projet vous pouvez cliquez ICI.

RESCOR : Nettoyage, restauration, caractérisation et suivi des communautés du récif coralligène.

Le projet RESCOR, Restauration des récifs coralligènes, s’est déroulé entre 2018 et 2022 à St Jean Cap Ferrat (région Sud, France). Ses objectifs sont de retirer du sédiment et nettoyer un récif coralligène enseveli par la formation d’un talus sédimentaire provenant d’opérations de forage.

Il s’est déroulé en trois étapes :

  • Caractérisation de la zone du projet (-32 à -42 m) : cartographie des biocénoses de la zone de dépôt des sédiments & analyse granulométrique et physico-chimique des sédiments côtiers de la zone du projet et de dépôt.
  • Retrait de sédiments et nettoyage du récif coralligène à partir d’une méthode innovante par jet d’eau (soufflage). Cette étape a nécessité 320 heures d’intervention et 20 jours de mission.
  • Suivi temporel des communautés du récif coralligène avant et après les opérations de désensevelissement (8 suivis : deux fois par an pendant trois ans puis une fois par an durant deux ans).

Trois méthodes ont été utilisées pour le suivi temporel des communautés du récif coralligène avant et après les opérations de nettoyage et désensevelissement (durée du suivi = cinq ans) :

  • Quadrats photographiques sur trois stations (30/station) : positionnement de 64 points aléatoires par quadrat et identification, pour un suivi précis des groupes du vivant.
  • 14 quadrats permanents d’1 m² : suivi de l’évolution surfacique de la colonisation du substrat par les espèces.
  • Modèles produits par photogrammétrie : production de visuels permettant de communiquer sur le projet, comparer l’évolution de la zone et sortir des indices écologiques.

Les principaux résultats sont énoncés ci-dessous :

La caractérisation de la zone du projet n’a montré aucune contre-indication à la réalisation des opérations de désensevelissement et nettoyage. Une zone de 500 m² comprise entre -45 et -50 m, avec une faible sensibilité écologique, a été choisie pour être la zone de dépôt des sédiments (non pollués). Le système innovant par jet d’eau a permis le retrait de 50 m3 de sédiments, la mise à jour de 150 m² de substrat dur et le nettoyage de 500 m² de récif coralligène.

Les trois méthodes (quadrats photographiques, quadrats permanents, photogrammétrie) sont complémentaires et permettent de suivre le processus de recolonisation du récif désenseveli. Les espèces pionnières qui colonisent le coralligène nécrosé mis à nu par les opérations de nettoyage sont les algues rouges encroûtantes, les bryozoaires, les ascidies, les hydraires, les vers sédentaires et des autres algues. Au bout de cinq années, on observe un plus grand nombre d’espèces parmi le vivant, plus d’espèces érigées et une préservation des espèces hautes lors des actions de nettoyage. La durée de cinq années permet un suivi quasi-complet de la recolonisation : le taux de vivant est équivalent et élevé (75 %) entre les zones nettoyées vs les zones désensevelies et nettoyées. De plus, il y a peu ou plus de coralligène nécrosé « nu » visible au dernier suivi.

Cette méthode innovante de restauration des récifs coralligènes est efficace puisqu’elle a permis de rétablir la biodiversité, la structure et la dynamique de l’écosystème préexistant avant destruction. Le suivi scientifique de la zone restaurée se poursuit ensuite pendant cinq années, en même temps que le suivi des individus transplantés (projet RESCOR-OP CORAL, voir ci-dessous) soit à l’automne 2024, 2025, 206 et 2027.

En parallèle du suivi de ces communautés des récifs coralligènes, le projet «OP CORAL» mené par ECOCEAN en partenariat avec l’Agence de l’eau et ANDROMEDE OCEANOLOGIE, a consisté à prélever sur le même site différentes espèces en 2021. ECOCEAN a ensuite assuré leur élevage et bouturage dans leur ferme expérimentale à Marseille pendant plus de deux ans. A  l’automne 2023, le projet RESCOR se poursuit par la conception et l’expérimentation d’un protocole de repeuplement de quatre espèces associées aux récifs coralligènes (corail rouge Corallium rubrum, la gorgone rouge Paramuricea clavata, la gorgone jaune Eunicella cavolinii et l’anémone Parazoanthus axinellae) afin que le site RESCOR soit un site atelier complet de restauration écologique de récifs coralligènes. Ce projet, soutenu par l’Agence de l’eau et la Métropole Nice Côte d’Azur, est suivi durant cinq ans. Ainsi, le suivi scientifique des individus transplantés s’effectue pendant quatre ans. Un premier suivi post-repiquage « partiel » (sans photogrammétrie globale) est réalisé un mois après les opérations de repiquage. Les suivants sont effectués six mois après les opérations de repiquage (au printemps 2024), puis une fois par an à l’automne (2024, 2025, 2026 et 2027)

 

>> Personne en charge du projet : Gwenaëlle Delaruelle, gwenaelle.delaruelle@andromede-ocean.com

REXCOR : Restauration écologique expérimentale des petits fonds côtiers de la calanque de Cortiou.

 

Ce projet vise à vérifier l’hypothèse que l’élément limitant à la vie marine au droit du site à rejet de Cortiou n’est plus la qualité de l’eau mais l’absence de substrat dur propice à la fixation de la vie marine et au retour des fonctions écologiques. Dans le cadre de sa charte, le Parc national des Calanques (pilote de l’opération) a lancé en 2013 un appel à idées, en partenariat avec l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et le Pôle Mer Méditerranée. Ce projet, d’ordre expérimental, consiste à immerger des habitats artificiels sur la zone d’influence historique des rejets des deux exutoires précités, dans la Calanque de Cortiou. Il a été retenu comme l’une des actions du contrat de baie de la métropole marseillaise, validé par les instances de bassin de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse en juin 2015. Le projet a permis d’immerger 3 modèles de récifs différents et complémentaires visant à restaurer la majorité des paramètres écologique du système local :

 

*   Récif à Ragues : Ce récif cible la reproduction biomimétique des habitats naturels des espèces caractéristiques des petits fonds rocheux, grâce à la création de ragues propices à leur installation. L’étagement du récif permet d’adresser les problématiques d’habitat de différentes espèces, depuis les espèces benthiques (crustacés, céphalopodes,…) sur les étages inférieurs, aux espèces plus mobiles comme daurades, sars et loups par exemple.

*   Récif Connectivité : Ce récif déploie des caractéristiques structurelles caractéristiques d’une nurserie, adaptée à la fixation et au développement des premiers stades de vie des espèces locales. Les faisceaux reproduisant des algues ou de la posidonie, la petite dimension des anfractuosités, la diversité des expositions et les dimensions du récif permettent d’assurer les fonctions d’abri, de substrat et de nutrition (par le biais de la colonisation par la microfaune-flore) propices à la sélection d’une nurserie.

*   Récif Fractal : Ce récif constitué de béton biogène offre une grande diversité d’expositions à la lumière et aux courants permettant d’optimiser l’installation des espèces fixées (algues, éponges encroutantes, …), en quantité et en diversité.

 

Réalisation d’un suivi scientifique par un organisme indépendant permettant d’évaluer l’efficacité de chacun des dispositifs et leur impact sur le site en termes d’évolution de l’écosystème local. Le pilote se terminera en 2022.

 

>> Personne en charge du projet : Matthieu Lapinski (matthieu.lapinski@seaboost.fr) de Seaboosthttps://www.seaboost.fr/

 

• REPONSE :  Restauration Ecologique en zone POrtuaire des NurSEries

 

L’objectif général du site atelier Port-Barcarès REPONSE (Restauration Ecologique en zone POrtuaire des NurSErie) est de développer des actions de restauration écologique dans et à proximité des infrastructures portuaires pour réhabiliter la fonction de nurserie. Les actions intra-port concernent la mise en place d’habitat artificielle le long des quais et/ou sous les pontons. A l’extérieur, il s’agit principalement d’action de repeuplement de juvéniles.

 

Le site atelier s’inscrit dans le réseau RESPIRE. Ces actions sont complétées par des suivis sur les zones naturelles et artificielles (brise lame) pour la définition des références à atteindre en termes de restauration. Le rôle des nurseries est une étape critique dans le cycle de vie des poissons. Leur restauration s’inscrit dans les objectifs de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin centrée sur l’atteinte du bon état écologique des masses d’eau.

 

Les actions du programme :

  • Evaluation du flux de post-larves (station fixe long terme Port-Barcarès). Des pêches supplémentaires pourront être réalisées entre Cap Leucate et Cerbère.
  • Suivi des nurseries portuaires : les comptages de post-larves / juvéniles seront fait des différents ports entre Leucate et Cerbère. Certains ports bénéficieront de la mise en place de structure de restauration écologique afin d’évaluer le gain écologique
  • Suivi des nurseries naturelles/artificielles : les sites naturels/artificiels servent à l’établissement des références naturelles pour évaluer la variabilité spatiale et temporelle.
  • Evaluation des migrations de juvéniles vers les habitats adultes
  • Réalisation de relâchés de juvéniles pour soutenir les populations de poissons (mer et/ou lagune)

Les travaux du site atelier sont financés par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse. Le projet est réalisé par le laboratoire CEFREM (UMR 5110 CNRS/UPVD) et sa plateforme CREM (Centre de Recherche sur les Ecosystèmes Marins) de l’Université de Perpignan Via Domitia.

 

>> Personne en charge du projet : Philippe Lenfant (lenfant@univ-perp.fr) du CEFREM-CREM – http://crem.univ-perp.fr

REMORA : Restauration des habitats dégradés à travers la mise en place de récifs artificiels.

 

Débuté en 2015, REMORA est une opération similaire à REXCOR au droit du Cap Sicié. Elle est portée par le pôle mer Méditerranée avec l’appui de la fondation Véolia et de l’Agence de l’eau. Sur ce site, les récifs testés sont de type filaire. Le pilote se terminera en 2020.

 

>> Personne en charge du projet : Guy Herouin (herrouin@polemermediterranee.com) du Pôle Mer Méditerranée – https://www.polemermediterranee.com/

• TRANSCOR : Restauration écologique des habitats côtiers : expérimentations de transplantation de gorgonaires sur sites naturels et artificiels.

 

>> Personne en charge du projet : Basthard-Bogain Solène (solene.basthard-bogain@septentrion-env.com) de Septentrion – https://septentrion-env.com/

MENTON :  Le projet de restauration de la fonctionnalité de nurserie et de la connectivité écologique des ports communaux de Menton s’inscrit dans la continuité de la stratégie environnementale de la Ville de Menton dont les actions passées ont permis aux deux ports locaux – Vieux Port et Port de Garavan – d’être certifiés Ports Propres.

Le projet consiste au déploiement à grande échelle de nurseries sous les pontons ainsi que sur les quais verticaux de ces deux ports afin de restaurer les fonctionnalités écologiques de nurserie et d’habitats des petits fonds côtiers. L’implantation retenue doit permettre l’établissement d’une connectivité écologique entre les habitats artificiels du port et les habitats naturels situés en dehors, favorisant ainsi la survie et le déplacement des juvéniles de poissons durant les premières étapes de leur cycle de vie

>> Personne en charge du projet : Julien Dalle (julien.dalle@seaboost.fr) de Seaboosthttps://www.seaboost.fr/

RECOLAG : Le projet RECOLAG (Restauration Ecologique expérimentale de la COnnectivité mer/LAGune) a pour objectif d’évaluer la pertinence de restaurer la connectivité mer-lagune en agissant sur la qualité de l’habitat. Les graus relient la mer Méditerranée aux lagunes, et ont en effet subi pour la plupart d’importantes transformations physiques et biologiques du fait de l’artificialisation du littoral. La lagune de Salonique (Grau-du-Roi – 30) constitue un modèle réduit de cette typologie de corridor écologique urbanisé. L’opération consiste à déployer à différentes distances de la mer, plusieurs types d’habitats de nurseries artificielles, répartis en 6 sites d’expérimentation. Ces sites étant suivis avant puis après les immersions, il s’agit d’évaluer dans quelle mesure l’apport à grande échelle de microhabitats de nurserie le long des graus artificialisés peut contribuer à l’amélioration de la survie des stades post-larvaires et juvéniles de poissons en phase de transition entre les lagunes et la mer en Occitanie

LA CIOTAT : Le projet s’inscrit dans le cadre des mesures d’accompagnement des impacts sur les petits fonds de substrats durs affectés par les infrastructures du port de La Ciotat et par la construction d’une plateforme de réparation navale pour méga-yachts.
Le projet a pour objectif de restaurer le potentiel de nurserie du périmètre portuaire de La Ciotat par le déploiement à grande échelle de solutions de nurserie portuaire : le module Roselières. L’équipement couvrira dans une première phase au moins 1/3 des 250 mètres de quai de la plateforme, entre 1 et 6,5 m de profondeur. L’envergure de cette action est telle qu’elle permettra la création de la plus grande nurserie artificielle au monde
avec la constitution d’un herbier artificiel de plus de 600 m².

 

>> Personne en charge du projet : Martin Perrot (martin.perrot@seaboost.fr) de Seaboosthttps://www.seaboost.fr/

 

Récifs PRADO : Récifs artificiels de Marseille : à la reconquête de la biodiversité

 

La rade Sud de Marseille a été particulièrement impactée par les activités humaines. Pourtant, au-delà de 25m de profondeur, plusieurs indices témoignent de la présence passée d’un herbier de posidonies (plantes aquatiques) vaste et bien implanté. La ville de Marseille a souhaité réhabiliter avec l’aide de l’Europe, de la région Sud et de l’Agence de l’eau cette zone grâce à une opération innovante d’immersion de récifs artificiels.

 

En 2000, la ville de Marseille a lancé l’opération RECIFS PRADO avec un triple objectif :

– recréer un espace de production biologique via une approche écosystémique ;

– soutenir et développer l’activité économique de la zone côtière, notamment la pêche artisanale ;

– favoriser la continuité écologique entre les espaces rocheux environnants et le site.

 

401 récifs artificiels de six types différents sont répartis en baie du Prado sur une zone de 220 hectares, par 25 à 30 mètres de profondeur, entre les îles du Frioul et la corniche Kennedy. Il s’agit du plus grand site de récifs artificiels en Méditerranée et en Europe. Les récifs sont regroupés par zones, et connectés entre eux par des corridors écologiques eux aussi composés de récifs. Ils se prolongent également vers l’extérieur de la zone jusqu’à des zones d’herbiers et de zones rocheuses  peu profondes, afin de permettre la mobilité des juvéniles et la circulation des individus.

 

>> Personnes en charge du projet : Julie Guery (jguery@marseille.fr) de la Ville de Marseillehttps://www.ville-agde.fr/ 

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SAR-LAB : Site Atelier de Restauration écologique de la LAgune du Brusc

 

A la suite de plusieurs années d’études pilote autour du rôle de nurserie de la Lagune du Brusc et des petits fonds côtiers méditerranéens (Projet LANDEAU 1&2, Projet Saline 1&2), l’objectif du programme SAR-LAB (Site Atelier de Restauration Lagune du Brusc) est aujourd’hui de réaliser des actions de restauration écologique en combinant divers aménagements en faveur de la biodiversité.Aux actions concrètes de restauration écologique des fonctions de nurserie et d’habitat (zones portuaires, zone lagunaire et zone humide méditerranéenne) sont associés des suivis scientifiques réguliers et pluriannuels du site et de ses habitats, ainsi que le développement d’outils d’analyse innovants. L’objectif étant d’identifier le gain écologique des aménagements et d’évaluer notre capacité à restaurer des habitats dégradés ou artificialisés. Le projet s’inscrit pleinement dans les objectifs de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) visant l’atteinte d’un bon état écologique du milieu marin à l’horizon 2020.

 

MÉTHODOLOGIE:

– Restauration écologique des fonctions de nurserie en zones portuaires grâce à l’équipement de 2 Ports (Port du Brusc/ Port des Embiez) par des structures artificielles de restauration écologique (Biohut) ainsi que le suivi du recrutement des juvéniles de poissons.

-Action de restauration écologique Lagune du Brusc

  • Réaffectation d’un ancien parc mytilicole par équipement (Biohut) des anciennes structures visant à augmenter la fonction nurserie et suivi scientifique.
  • Restauration écologique fonction habitat. Actions de transplantations d’herbiers de cymodocée, protection des transplants et mise en place de nurserie artificielle et suivi scientifique.

– Restauration écologiques d’une zone humide Méditerranéenne dégradée. Réhabilitation des anciens salins des Embiez. Suivi de la colonisation ichtyologique, avifaunistique et sensibilisation.

– Etude de la dynamique naturelle de la lagune du Brusc et de ses habitats. Cartographie fine et sédimentologie.

– Communication, sensibilisation et éducation à l’environnement.

 

>> Personnes en charge du projet : Sylvain Couvray (sylvain.couvray@institut-paul-ricard.org) / Rémy Simide (remy.simide@institut-paul-ricard.org) / Robert Bunet (robert.bunet@institut-paul-ricard.org), de l’Institut Océanographique Paul Ricard   –   https://www.institut-paul-ricard.org/

Rapports d’études

Rapports (non confidentiels) des étudiants du DU RestauMer – Années 2023 et 2024

Contacts : Gwenaëlle Delaruelle gwenaelle.delaruelle@andromede-ocean.com et Pierre Boissery

Porteurs du projet : Andromède Océanologie  et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse –  https://www.eaurmc.fr

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